[RP] La route du trésor

Odile n'aimait pas cet homme qui, de toute évidence, les avait épié. Elle n'aimait pas non plus son regard en biais vers leurs bourses et dans son décolleté.

Homme, on commence par se présenter quand on aborde les gens. Je te remercie de ton aimable proposition, mais je connais le chemin de cette taverne. Nous y arriverons bien tous les trois. Venez, c'est par-là, ajouta-t-elle à l'attention de Bloodscream et de Serrallonga.

Bloodscream surveillait du coin de l'oeil tout les clients en sirotant sa bière. Nombre d'entre eux semblaient avoir des intentions plutôt malsaines.

"Bah, qu'ils viennent. J'aurais bien besoin d'un peu d'animation après ce voyage."

Quatre ivrognes s'avancèrent alors vers eux. Afin de dissuader d'autres de venir, il pointa d'un geste vif son arbalète en direction de la tête de l'un d'entre eux.

Dégagez, raclures, sauf si vous comptez vraiment avoir un trou dans le crâne !

Odile n'aimait pas du tout ça. Si une bagarre éclatait, La Besace ne pointerait certainement pas le bout de son nez. Et ces porcs qui ne cessaient de baver devant sa gorge blanche.

"Ouais, et la femme as l'air d'une déesse! il faut se la faire!"
"exact! prenons un peu de plaisir, mais attendons le reste de la troupe..."

Bande de mufles... Fouttez donc le camp ou vous ne passerez par le fil de nos armes !

A trois contre quinze, l'issu leur était défavorable...

Neuschwanstein... Neuschwanstein... Neuschwanstein... cela lui rappelait quelque chose.

Odile observa Yanhamu. Il était grand, mince. Une cicatrice sur le front attira le regard de la jeune femme. Que se cachait-il sous cette armure de fer ?

Une malédiction ? Je sais, tout le monde en parle. Foutaises. Sornettes. Tu ne veux que suivre la quête ? Soit. Sache simplement qu'aucun d'entre nous ne te fais confiance, encore. Question de principe, si tu vois ce que je veux dire.

Tu nous as certainement sauvé la vie. *Mais tu as aussi fais fuir celui que j'attendais.*

Je me nomme Odile. Voici mes compagnons Bloodscream et Serrallonga.

Odile ne savait vraiment pas quoi faire avec ce Yanhamu.

Et moi, on me présente pas ? s'exlama une voix derrière eux.

Odile sursauta et se retourna vivement.

La Besace ! Ah ça ! Je ne pensais plus que tu viendrais !

Bah alors, c'est pas moi que tu cherchais, petite tache ?

Odile n'en revenait pas. Elle lui sauta au cou comme une enfant.

Hé, hé ! doucement, tu vas m'étrangler, gamine. Allons plutôt dans l'arrière salle de Marge, la tavernière, on y sera plus tranquille.

Bloodscream abaissa lentement son arme. Il sursauta lorsqu'Odile proposa une récompense à Yanhamu, mais heureusement ils n'auraient pas à vider leurs bourses.
Puis il fut ennuyé par le récit. Une histoire complétement tordue, selon lui, et peu importait qui avait fait ça pour qui, du moment qu'il verrait la couleur de l'or.

Neuschwanstein ? Jamais entendu parler, mais avec les réactions des dégénérés que j'aurai bien transpercés, peut-être devrais-je connaître ?

Puis il eut un autre sursaut en entendant une voix deriière lui. Il n'avait pas remarqué l'homme qui s'était approché; cependant, Odile avait l'air de bien le connaître. Il le suivit donc avec tout le groupe.

Bon, c'est pas dans mon idée d'interrompre des belles retrouvailles, mais maintenant qu'on s'est tapé tout ce trajet, moi j'aimerais bien qu'on m'explique comment on peut trouver ce tré... heu... ce qu'on cherche.

Il n'était pas sûr de devoir faire confiance au soi-disant "La Besace"...

HRP : je pars une semaine, je vous laisse donc aux "soins" de Bloodscream, en imaginant qu'il suive comme le larbin du groupe . Enfin, vous pouvez le faire parler ou agir, mais seulement si vous êtes sûrs que ce serait bien ce qu'il ferait...

Ils s'assirent tous à une table. Et La Besace entama la conversation.

Ca fait un bail, fillette, qu'on n'a pas vu tes jupons à Paris. T'as manqué à plus d'un, tu sais. En particulier à Marcus.

Odile devint blanche comme un linge.

Il est...

...déjà sorti de sa geôle ? Il rit. Ah pas encore... mais ça ne saurait tarder. Il t'en veut beaucoup à ce qu'il paraît pour l'histoire du cheval...

Bon, parlons plutôt de ce qui nous intéresse, La Besace.

Elle sortit de sa poche le rubis et le montra à La Besace qui eut l'air pensif.

Alors ? Que peux-tu nous en dire au juste ?

Tout ce que cela m'évoque c'est un poème qui disait :
Parmi toutes les dames de Paris,
Il en est une, la plus jolie,
Qui dresse ses atours sur l'Île,
Depuis le début de l'an mille.
A son front...

A son front un... une... Désolé Odile, je ne me souviens pas de la suite.

Odile rangea le pendentif.

Tu ne te souviens plus ?...

- 2 chambres ? Comment allons nous répartir ?
Serra se pencha légèrement vers Odile.
Je me permettrais de me proposer pour surveiller votre chambre dame Odile.


( )

Odile rit de bon coeur. Vous allez devenir martyr, Serra ! Mais ne vous en faites pas, je sais me défendre

Elle se leva.

Bon hé bien, bonne nuit à tous. Elle sourit et leur envoya un baiser volant à tous, en tournant ses jupons vers l'escalier qui la menait aux chambres.

Pas changée la petite tache... Faudra quand même voir à faire attention à elle, les gars...murmura La Besace en souriant, et en sortant sa chique. A son front... A son front... immense... non, une rose immense... Et... entre les murs, non, ses murs... un... un quoi ?... qui danse... un sonneur ! qui danse. Je me souviens de la fin !

Bloodscream n'avait absolument pas compris à quoi leur servirait ces vers, mais il était d'accord pour aller dormir un peu. Quoique, si il pouvait trouver un peu de compagnie avant...

Bon, ben voilà, faudra m'expliquer un jour à quoi sert une poésie, en particulier celle-là, mais pour le moment, y a plus important, donc bonne nuit tout le monde...

Bloodscream la regarda, un peu surpris.

Attends... une îe ? En plein milieu de la Seine ? Moi je maintiens l'idée qu'il faut chercher DANS la flotte. Enfin, on fera comme ça si ça t'amuse, mais si on trouve rien, je suggère qu'on cherche carrément dans l'eau de la Seine.