[RP] La route du trésor

Yanhamu vit tout ce beau monde partir en courant, bloodscream et odile devant.

Il avait un peu les idées vaseuses, et, dans la brume qui l'entourait il ne voyait pas ses pieds.


TAVERNIER? un petit dejeuner non alcolisé svp. (avec un verre d'eau)


la dessus, il mangea quelque peu et se mit en direction de la cathedrale.

Bloodscream grinça des dents. Evidemment, à présent venaient les questions. Nouveau regard en arrière, long soupir, puis enfin il se dédaigna à répondre.

C'était lui. Et, je n'ai rien appris de plus depuis notre dernière conversation à ce sujet. Et, s'il était encore vivant, pourquoi ne montre-t-il aucun signe ? C'était peut-être un de mes amis, mais ma vie sur les chemins m'a montré qu'il était futile de trop penser au passé, ou d'essayer de comprendre le futur. Ariel n'appartient plus au présent. Oublie le.

Il regarda la jeune femme d'un air dur, qui laissait comprendre qu'il n'en dirait pas plus. Mais l'approche de Serrallonga fut incontestablement un excellent argument.

Enfin, ils arrivèrent devant la cathédrale. Yanhamu était déja arrivé, et il les attendait avec la patience de quelqu'un qui vient de passer une mauvaise nuit Il le secoua un peu.

Allez, debout feignant, tu dormira plus tard ! lui dit-il d'une voix endormie

Puis, se tournant vers Odile.

Bon, qu'est-ce qu'on doit faire maintenant

[HRP] Désolée pour l'absence. Vacances. [/HRP]


Personne dans la cathédrale. Les quatre brigands s'approchèrent de la pierre. Odile sortit le rubis de son corsage. Elle relut l'inscription à son dos.

Prenons ces chandeliers de fer, là-bas et décelons la dalle.

Tous s'exécutèrent, oeuvrant le plus silencieusement possible. Toujours personne dans la cathédrale. C'était une aubaine. Au bout d'un long travail acharné et minutieux, la dalle sembla se déceler à plusieurs endroits.

Les trois hommes la soulevèrent délicatement et la posèrent à terre. Tous retinrent leur respiration.

Dans le trou béant se trouvait un coffret de métal avec une serrure en forme de coquillage.

Odile s'agenouilla et saisit délicatement le coffret. Il n'était pas aussi lourd qu'elle se l'était imaginé.

Ca y est. Enfin. Nous le tenons, murmura-t-elle aux autres.

Enfin, oui enfin ! Elle tenait entre ses mains le trésor pour lequel elle avait tant souffert, pour lequel elle avait fait ressurgir ses plus anciens démons. Elle s'apprêtait à l'ouvrir mais se retint au dernier moment. Elle leva les yeux vers les autres.

Nous devrions l'emporter et ne pas l'ouvrir ici.

Le père fut sorti de sa douce nuit de délices lubriques par un bruit d'enfer. Ce devait au moins être le Diable qui venait en personne se rappeler à lui, pêcheur indigne de servir Dieu. Il décida donc de fuir, et se dirigea vers la cathédrale. En courant sur le froid dallage de la nef, il ne remarqua d'abord rien de particulier, avant de remarquer que le lieu où se trouvaient les brigands l'autre jour était entouré des lourdes pierres.

Bizarre, je n'avais jamais vu ça, fit-il à haute voix.

Il fit ensuite le tour des dalles, peut-être s'y trouverait quelqu'ouverture.

Bloodscream adressa une brève prière silencieuse en l'honneur de Yan, puis sortit une torche de son sac, avec de quoi faire un peu de feu.

Bon, j'ai plus grand chose comme torche, alors faut qu'on se dépêche de sortir. Et je me porte volontaire pour porter le coffret, vous savez qu'on peut me faire confiance.

Il eut un petit sourire amusé.

Le pretre etait affolé au dehors de cette enclave de pierres et de sable. Lorsque tout a coup, un nouveau mecanisme s'activa. Les murs remonterent, les piques du plafond se retracterent sous les yeux ebahi du pretre. Le fond de la cachette du coffre s'etait elle aussi refermée et seules quelques flaques trahissaient la presence de l'eau.

Le plafond remonta petit a petit pour retrouver sa place originale. certains se ses endroits etaient couvert de sang, de meme que a terre, il y avait des traces de sang, le sang de Yanhamu, mais lui n'y etais plus.


Ou etait-il donc passé? la est toute la question et nous ne le saurons pas avant de le retrouver sur d'autres routes ou dans d'autres aventures.


Une fois sorti de ce piege par d'autres moyens que ses convives, il passa au rat sans queue prendre ses affaires. Il deposa un mot pour Odile.

Citation :

Ma bien aimée. je nai jamais aimé quelqu'un comme toi. Tu as su raviver la flamme de mon coeur en y insuflant une etincelle "divine" et je te souhaite bonne chance pour tes prochaines aventures. Je sais de source sure que serralonga en pince pour toi, ne le fais pas trop souffrir le pauvre bougre, il est bon et as un bon coeur. Quand a bloodscream, donne lui ce pot de creme de ma part. il en auras surement besoin.


Il ne sert de rien de retourner dans cette cabane ou nous nous sommes si fortement aimés, elle n'existe plus.

Je te dis au revoir ma bien aimée, puisse nos chemins se croiser a nouveaux et nos coeur s'aimer d'un amour franc et inconditionnel tout le reste de notre vie.

et Yanhamu disparu emportant avec lui ses mysteres et ses secrets.

Dans leur tunnel humide et froid, Bloodscream, Serra et Odile pataugèrent un bon moment, manquant plusieurs fois de s'étouffer ou de se cogner dans ce débit sombre.

Ils débouchèrent sur un mur en vieilles pierres au mortier plus que vieux. Il n'y avait pas d'autre issue. En se servant du coffret comme bélier, ils parvinrent à faire céder la pierre et à faire un trou dans le mur... d'une prison !

Hum... bonjour messieurs, dit Odile avec un grand sourire aux gardes qui jouaient au dés juste à côté. Leur bouche béante indiquait bien leur stupéfaction.

Pas très solides vos murs, heureusement que le contremaître nous envoie pour tester leur solidité. Oui, imaginez donc qu'un prisonnier s'échappe, ce serait terrible !

Et sur un dernier sourire et un mouvement d'épaule, les trois brigands prirent leurs jambes à leur cou et déguerpirent au plus vite par la porte ouverte de la cellule, devant les gardes réagissant enfin et essayant de les attraper.

Heureusement, usant de leurs dernièrent forces, ils parvinrent à les semer et passèrent pour la dernière fois au Rat sans queue.

Là, Odile trouva le mot de Yanhamu et la pommade. Elle se sentit bouleversée. Elle réalisa enfin, après avoir cessé de courir, l'ampleur du sacrifice qu'il avait fait pour les sauver, pour la sauver. Et elle, par deux fois elle s'était échappée.

Sa bien aimée... C'est ainsi qu'il la nommait... En relisant chaque ligne, elle jeta un regard à Serrallonga qui reprenait ses forces en mordant dans un morceau de pain bis. Il en pinçait pour elle aussi ? Mais Yan... Yan... A cet instant elle comprit combien elle avait été égoïste et se demanda si elle ne le reverrait jamais.

Encore un amour de perdu...

Bon, on l'ouvre ce trésor ! dit Odile en ravalant ses larmes et en cachant la lettre de Yanhamu entre ses seins.

On n'a pas fait tout ça pour rien et perdu un... ami, pour ne finalement pas savoir ce qu'il y avait dedans.

Elle posa le coffret au milieu de la table de la chambre et saisit le rubis. Elle l'introduisit dans la serrure en forme de coquillage et le tourna délicatement.

Clic...clic...clic...clac !

Le coffret s'ouvrit. Tous retinrent leur respiration. Odile ouvrit le couvercle et là ! ils virent....

(Va-t-on jamais savoir ce qu'il y a dedans ?... )


Dans le coffret se trouvait deux couronnes, l'une d'or et de pierreries, étincelante et splendide, l'autre, de roses et de lierre séchés, reposait au centre de la première.

Il y avait encore une magnifique chevalière en or et en émeraude, une bourse de cuir contenant un chapelet et enfin, un vieux mouchoir usé, brodé d'initiales enchevêtrés et un parchemin bruni.

Délicatement, Odile s'en saisit, le déroula et le lut :

Citation :

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phoebus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

El Desdichado in Odelettes, Gérard de Nerval

Ainsi donc, le troubadour aimait tant la Reine Aliénor, qu'il a mis leurs deux couronnes dans un même tombeau, leur coeur et leur amour, soupira Odile.

Finalement, ce poème était peut être le bien le plus précieux de tout le coffret.

Que faisons-nous du reste ?

Bloodscream se retint de frapper quelqu'un. C'était ça, le trésor ?

Bon, si je comprend bien, on a seulement deux objets avec de la valeur dans le tas... La couronne en or et la chevalière. Et deux objets pour trois personnes...

Il soupira, puis dit enfin.

Prenez ce que vous voulez. Je sacrifie ma part. A vous de voir ce que vous faites du reste.

Sur ce, sans un mot, il partit de Paris, et refit rebondir un peu sa bourse grâce aux voyageurs qu'il croisait...