[RP]La Grotte : Le début d'un combat sanglant

Brigand en herbe Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 19/11/2009

Le Fol remua faiblement, sa joue droite au contact dur et glacé des pavés. Des paroles inaudibles s'échappaient de ses lèvres, et le sang qui coulait sur son visage commençait à sécher en une croûte désagréable et rugueuse.

Nelle... Où...

Il retomba lourdement au sol après avoir tenté vainement de se lever, le crâne secoué par une violente migraine. Celui qui l'avait mis à terre n'y était décidément pas allé de main morte. Même ses paupières ne parvenaient pas à se redresser, car il était aveuglé par la douleur qui lui martelait la tête. Enfin, pourtant, il ouvrit un oeil... et put se rendre compte de la situation en son entier. Deux hommes, dont un inconnu, se battaient non loin de lui, et Nelle était à la merci d'un type qu'il reconnut comme celui qui l'avait mit hors service. Le salaud osait la toucher, elle qu'il s'était juré de protéger... et ses intentions ne laissaient aucune place au doute.

Chien. Lache la. Ôte tes mains souillées par l'infamie, gueux de la Grotte!

Il était de nouveau sur ces jambes. Il tremblait de haine et de douleur, mais de nouveau il avançait. Sans armes, les poings levés, il se jeta sur le brigand qui maintenait son amie d'une prise cruelle, obscène.

Pourceau, je vais t'arracher le coeur!

... Il n'avait d'yeux que pour elle. Fraîche silhouette au milieu de tant de puanteur, d'obscurité, de malfaisance et de barbarie... Tout en elle le poussait à la respecter, mais sa nature l'engageait à autre chose... L'être qui dominait sa proie n'était qu'une âme corrompue et salie par la violence. Mais il était ainsi, et rien ne pourrait changer ce fait. Pour cela, ses gestes se firent plus poussés, plus conquérants... Ses doigts n'effleuraient plus, il parcouraient sans retenue... Ainsi, pendant de longues minutes, il s'appropria les lèvres de la jeune femme étourdie. Le Faucheur goûta de sa peau, et s'apprêtait à passer outre l'échauffement lorsqu'une exclamation coléreuse se fit entendre dans son dos :

" Pourceau, je vais t'arracher le coeur ! "

Ainsi, le brave compagnon était de nouveau sur ses guiboles et chargeait, tel un taureau hargneux. Le brigand eut cependant le temps de réagir... Lâchant la femme sans se soucier de sa chute, il alla à l'encontre de son ennemi et le percuta de plein fouet... L'élan de l'autre était pourtant trop engagé, et le Faucheur se retrouva rapidement sous le poids de l'homme qui le rouait de coup. N'ayant que le réflexe de se protéger la tête, il encaissa une série de frappes dans les côtes, puis sur le crâne, tandis que les poings du fou furieux tentaient de déborder ses défenses mal ajustées...

... Quelques frappes plus tard, le brigand rassembla ses forces et repoussa son agresseur d'un coup de pied. Se replaçant debout, il toisa un instant son adversaire sans un mot, son arcade et ses joues gonflées sous les chocs qu'elles avaient subies. Du sang s'écoulait entre ses lèvres, et il l'essuya du revers de sa main gauche, avant de dire :

" La vengeance semble te donner du courage, mon gars. Ta douceur n'est plus celle du damoiseau que j'ai étalé plus tôt. Allons... Laisse-moi l'honneur d'attaquer à mon tour... "

Ne laissant aucune place à une éventuelle réponse, le Faucheur reprit le combat avec une violence ravivée. Les secondes passèrent, pendant lesquelles chacun des deux hommes essuya son lot de coups bien placés, et ils tombèrent à nouveau au sol, en prise à une lutte mortelle...

Brigand en herbe Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 19/11/2009

Les yeux s’ouvrent doucement, alors qu’elle sent son corps être tiraillé de douleur...son ventre, ses côtes, ses lèvres....

Mais ?...quelle est cette douceur qui les parcourent ? Nelle se force à reprendre ses esprits et sent cette chaleur contre ses lèvres.
Qui ose ?...Elle voit devant elle se dessiner le portrait de ce scélérat, cette raclure qui s’approprient son corps. Ses formes, qui étaient destinées a son compagnon de combat, a celui qu’elle désirait vraiment et qui venait de se faire devancer par ce gueux.

Mgnn...Les mots ont du mal à sortir de ses lèvres, tellement elle souffre. Son calvaire n’est pas finit, elle reconnait la voix de Fol et tente de tourner légèrement le visage mais sa nuque est douloureuse.

La blonde se retrouve en peu de temps au sol, son propre poids devenant un supplice qui l’empêche de se relever. Tout son être pèse et l’enchaine à se plancher.
Ses mèches blondes, lui barrent le spectacle, ce combat qui anime la Grotte et enflamme son être.

Fol reçoit des coups et semble être animé d’une rage effrayante et impressionnante contre ce pourri. Il ne se relâche pas, et n’hésite pas a lancer toute sa rage contre le corps de ce brigand.

Cependant les deux se retrouvent au sol, dans une posture qui ne laissera qu’un seul survivant.
Le soldat ne pouvait laisser son confrère se laisser ainsi malmener et il n’avait pas le droit de partir...sans elle.
Trouvant en elle la force nécessaire, Nelle se relève, sentant ses bras trembler alors qu’elle se hisse doucement. Puis enfin, un pas devant l’autre, certes hésitant, elle ne quitte pas sa proie.

Elle empoigne la chevelure du brigand, de ce rat et serre, tire et relève sa tête. Son poing s’élève et s’abat avec force et animosité contre la mâchoire de cet homme qui l’avait touché.

Le...touche .... pas...........Ses mots s’affaiblissent en même temps que la femme sent ses genoux céder sous son poids et ses paupières se fermer...Elle tombe a genoux avant de se laisser à nouveau enchainer au sol par sa lourdeur....son corps qui ne réagit même plus à ses propres ordres et à sa volonté.

Brigand en herbe Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 19/11/2009

NELLE !

Le hurlement résonna longuement dans les rues de la Grotte, porteur d'un désespoir certain. Elle était à terre. Elle avait tenté de l'aider. Mais ce méprisable individu l'avait tellement amochée qu'elle en était retombée, à présent étendue et totalement vulnérable. Galagar ne pouvait plus échouer. Leur sort commun en dépendait.

Aaargh... Fils de catin, tu ne mérite que la mort!

Sa poigne frappa, encore et encore, jusqu'à ce que son ignoble ennemi en crache un jet d'hémoglobine. L'autre ne lachait rien. Il rendait coup pour coup chaque assaut, essayait de bloquer les membres du Fol, ne lui laissait aucun répit dans les prises au sol... Pendant qu'il cherchait un moyen de se dégager, le Fol pensa une chose. : cet homme était aussi fou que lui dans l'affrontement.

La pensée fut de trop, hélas. Essayant de se relever, Galagar ne put évité le coup de coude qui lui secoua la tête en un bruit sourd et un jet de sang. Sa tête retomba en arrière. Il n'entendit plus rien. Tout ce fit bien plus embrumé, pendant que l'autre l'étranglait sans relaché sa prise...

Pendant un instant, le Faucheur crut que son compte était bon. A deux guerriers contre un, il n'aurait guère fait le poids. Pourtant, la chance lui sourit... car la jeune femme qu'il avait touchée plus tôt s'était effondrée, le laissant seul contre son ennemi enragé. La tournure des choses ne tarda pas à se préciser. Depuis des années, le brigand n'avait cessé de se battre au corps à corps, fut-ce au sol comme à cheval. Sa longue expérience porta donc ses fruits... Il serrait à présent le coup de son adversaire entre ses mains meurtrières, toujours plus fort, les dents serrées et le sang dégoulinant sur son menton et ses joues. Enfin, l'homme s'affaissa légèrement, le teint violacé, les paupières closes... Il n'était pas mort, car le Faucheur relâcha son étreinte à temps, mais ce ne fut que de justesse. L'inconscience berçait à présent son corps, tout comme la donzelle...

Le vainqueur était maintenant appuyé sur les genoux, la respiration saccadée, les traits crispés et les tempes en feu. De la sueur perlait sur son front. L'affrontement avait été court, mais intense, et malgré la douleur ce n'était plus que le contentement de la réussite qui éclairait son être. Ses doigts tremblaient encore, son souffle était brûlant et l'effort qui l'avait imbibé si profondément dans son combat ne disparaissait que lentement... Enfin, il se remit sur ses pieds, debout devant les deux inanimés...

" Hé hé hé... Pas mal, mon bougre... Mais ne crois pas que ce soit terminé. J'ai encore quelques projets qui te concernent, tout comme ta compagne. "

L'honneur - ou ce qu'il en restait chez lui - l'avait poussé à ne pas utiliser de lame contre son adversaire... Mais le duel était fini. Ainsi, une dague apparut bien rapidement dans le creux de sa paume droite... mais il la rejeta. Son épée lui était préférable. Le fourreau l'avait gêné durant la lutte, mais il s'en était sorti... dégainant son arme, il se plaça au-dessus de celui qui avait été appelé "Fol". Avec un demi-sourire, il leva sa lame... et l'abattit brusquement.

Réveillé net sous la douleur, sa victime poussa un long et effroyable cri...

Brigand en herbe Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 19/11/2009

... Le Fol se tut enfin. Des sanglots parcouraient tout son corps, et il essaya de porter une main au moignon sanglant qui avait été son tibias quelques secondes plus tot. La douleur était telle qu'il avait du mal à rester éveillé. Le sang coulait, et il n'avait plus la force de l'en empêcher. Une ombre au dessus de lui l'observait avec amusement. Il pouvait sentir sa satisfaction d'ici.

Va... en enfer...

Il avait échoué. Il mourrait sûrement bientôt. Et ce que cet homme ferait à Nelle n'était un secret pour personne... tremblant de tout son long, il jeta un dernier regard à celle qu'il aimait secrètement...

C'est avec un éclat de rire que le Faucheur accueillit les dernières paroles de sa victime. Le type était mal en point, et le temps lui était compté avant qu'il ne se vide totalement. Une juste et légitime fin pour un intrus en ces lieux. Mais déjà, il ne s'intéressait plus au supplicié et se penchait sur la demoiselle encore "endormie"... Un sourire mauvais flottait sur son visage, et il s'allongea aux côtés de la jeune femme avec des yeux brillants de malfaisance. La confrontation des deux autres, là-bas, faisait encore rage... Lui en avait terminé. Calmement, lentement, et après avoir lâché son épée et retiré son fourreau, il entreprit de dénuder le torse de Nelle... Déjà, il était au-dessus d'elle, contemplant ses formes splendides et son visage... Mais il se raviva rapidement.

" Oh, non... Je ne vais pas te violer. Ce serait trop banal, pour un homme tel que moi. Non, tu préfèrerais sûrement la torture à une telle épreuve... Je le sais. Tu seras exaucée, ma coquine. "

Sa dague était à terre, non loin d'eux... Il s'en empara rapidement, et revint auprès de sa nouvelle "amie". A genoux à ses côtés, il prit délicatement sa main... La douceur de sa peau le surprit encore... sa lame s'insinua sous l'ongle de son pouce... Et il l'arracha d'un coup sec.

" J'vais tous te les faire sauter, chérie... Tu n'en seras que plus belle ! "

Son rire ne cessait plus d'être, tandis qu'il passait le bout de sa lame sous l'index de Nelle...

Brigand en herbe Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 19/11/2009

De nouveau plongée dans les Limbes, sans pouvoir en sortir et écouter ce crie qui la transperce.
La voix de Fol, un cri qui la sort à moitié de son état de catatonie et qui l’invite à reprendre son courage et sa détermination. Nelle ne devait crever ici, telle une charogne ou encore servir de catin à ces vermines.
Qu’était il advenu a son ami ?....son Fol... ?

Nelle entreprend de se relever quand soudain elle ressent une vive douleur à son pouce...

Réveillée alors en un sursaut, elle revoit a nouveau ce même visage se planter devant elle.

Stupeur...Elle avait le même Sadique encore à ses côtés, il lui en voulait décidément mais une chose était sure...même si sa chemise était déboutonnée, ce gueux avait préféré la voir souffrir d’une autre manière.

Perdue dans son regard, et essayant de trouver des réponses à ce plaisir malsain qui l’animait et qui semblait lui apporter tant de plaisir...Elle dressait de lui le tableau du Malin en personne riant du malheur qu’il procure, se délectant de la souffrance et du sang....

Nelle sent sa main trembler comme par nervosité ou par fatigue...mais elle tente de la retirer de son emprise et cela malgré la douleur que ce pouce lui procure.
Pendant quelques secondes elle, se noie dans ce regard où prône la folie et la blonde ne trouve pas mieux comme réflexe que de lui griffer le visage de sa main valide..

Tiens....si tu les aimes tant que ça mes ongles...pauvre raclure ! Elle sent son sang couler, sa peau s’immiscer sous ses ongles et elle affiche un sourire aussi sadique que lui.

La femme le repousse avec force, voulant à tout prix savoir ce qu’il en était advenu de son ami, et surtout pourquoi ce crie l’avait retiré des Limbes.

Et elle comprit rapidement en voyant cette marre de sang et ce membre qui s’était divisé.....Il avait assouvie son envie de sang à coup d’épée..et pourtant il la désirait encore...il voulait à elle aussi lui procurer ce Mal.

Son regard se perdait sur le corps de son ami, cherchant la trace de ce mouvement qui lui indiquerait qu’il est encore des siens, et pourtant...son souffle était trop lent, presque inexistant pour que de sa place, elle en perçoive un gonflement de poitrine assez important pour la rassurer.

Nelle se tourna vers ce Brigand, et laissa cette haine l’envahir totalement, quitte à prendre le risque de perdre le contrôle d’elle-même...
Elle se jette sur lui, saisit sa gorge et serre toujours plus fort....aussi fort que sa fatigue lui permettait...

Des larmes coulaient sur ses joues venant se mêler au sang qui parcourait la joue du gueux...

Fol.....tu vas.....crever charogne....

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