Recherche de compagnons de voyage (pour brigandage et RP)

Cape rabattue à mi-visage, le jeune brigand avançait d'un pas assuré à travers les ruelles de la ville. Tout était calme. Seuls quelques éclats de rire et de voix s'échappaient de ces lieux hantés par mille brigands. Il poussa de l'épaule la porte d'une taverne, et pénétra à l'intérieur. Il la traversa rapidement, et alla se poster devant le tavernier. Il lui murmura:

Bonsoir. Je cherche quelques compagnons pour un coup, en Bretagne ou aux alentours. Tu as des noms à me donner?

Le tavernier posa sur le comptoir la chope qu'il était en train d'essuyer, et lit son torchon sur son épaule. Il lui souffla à son tour, l'attrapant par l'épaule:

Oui, bien entendu...

(Merci de me joindre par MP si cela vous intéresse! On pourra également communiquer par MéSaNge. Ceux qui ne veulent pas faire de RP, s'abstenir, merci.)

Les pas retentissent sur le parquet aux joints malfixés. Qu'est-ce donc ce bruit pétrifiant ? Qui est cet homme, marchant en direction du malheureux et bougre de sale brigand qui crie à tue tête le nom de sa prochaine cible? Dans un repère de fier et digne brigand, mais aussi dans un nid de taupe prête à faire leur beurre sur les pauvres inconscient qui disent " JE VAIS TUER TOUT LE MONDE ! ". Triste et malheureuse image que donnent des brigands. Sa phrase, tout le monde l'avait entendu, les murs ont des oreilles autant que les hommes

El se rapproche, la phrase n'avait pas bien passé, le regarda de haut en bas, puis lui lança :

- Qui es-tu pour bafouer un territoire libre, indépendant et accueillant de brigand qu'est la Bretagne ? Et en plus tu crois qu'on va te suivre en mouton alors que la moitié du royaume est déjà prévenu de ce que tu vas faire ? Et qui ne nous dit pas non plus que tu es pas un appat ?

Le brigand pose son regard sur celui qui se prétend offensé par son comportement. D'un geste machinal il s'accoude au comptoir, sans détacher son regard de celui de l'impulsif. Puis il s'empare de la chope qui est venue glisser jusqu'à lui, le long du comptoir. Un léger sourire s'empare de ses traits, amusé par cet homme qui se permet de le toiser, qui le méprise, et qui insinue même qu'il n'appartient pas au monde des brigands. Le jeune homme ne bronche pas, se contente de porter sa chope à ses lèvres et d'en boire quelques gorgées, en silence.

Mais la provocation l'amuse, et d'un naturel joueur, il lui répond, d'une voix particulièrement aimable:

Navré d'avoir heurté votre susceptibilité.

Moi un appât?

Il haussa les épaules et indiqua du menton un homme assis au coin de la taverne. Plutôt petit, le regard hésitant, le geste nerveux.

Regardez comme il tremble et comme il transpire. Dix écus que lui c'en est un vrai! Un tout nouveau, un tout frais, qui vient tout juste de quitter le cocon de la maréchaussée et ou de je ne sais où. M'enfin, Messire n'est peut-être pas parieur...

Il termina tranquillement sa chope et la reposa sur le comptoir. Il lança alors, plus sérieusement:

Si ma proposition ne vous intéresse pas, vous pouvez passer votre chemin.

Elle avait écouté en silence, observés les hommes avec amusement… pour une fois qu’elle profitait d’un semblant d’action ; bien pour ça qu’elle s’était décidée à venir d’ailleurs. Un moment qu’elle arpentait les chemins du Royaume, un moment qu’elle assiégeait les tavernes aussi vides d’alcool que de compagnie… bref, elle s’emmerdait sérieux l’écervelée ; aubaine que voilà :

Dis donc la capuche… pourquoi la Bretagne ? plutôt calme là bas.

Le jeune brigand tourna la tête vers la blonde. Le regard de la nouvelle venue trahissait un certain caractère, un esprit coriace. Il l'écouta d'une oreille des plus attentive, l'observait, et laissa l'impulsif ravaler sa rengaine quelques instants. Venant de reposer sa bière sur le comptoir, il s'essuya les lèvres d'un revers de la main, et répondit, d'une voix enjouée:

La Bretagne, calme? N'êtes vous pas au courant que des insurrections sont en train de se mettre en place? Si j'ai choisi ce lieu c'est parce que j'ai l'intention de m'y rendre sous peu. Enfin, normalement. Si je ne rencontre aucun obstacle durant mon voyage. Les accidents de chevaux arrivent si vite...

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La blonde se lève et sort de la pénombre ; d’une démarche assurée et l’attitude féline, elle s’approche de l’audacieux. Un rapide coup d’œil à l’assemblée et le sourire enjôleur d’étirer les lèvres alors qu’elle se hisse pour s’assoir sur le comptoir :

Ce que j’sais sur la Bretagne, ça m’regarde… par contre, jeune homme, tu risques de n’jamais l’atteindre à parler si fort.

Elle désigne « le terrible » du menton, se penche vers son interlocuteur et murmure :

J’ai l’esprit d’contradiction en principe, mais j’dois dire que j’suis d’accord avec lui…

Les prunelles s’assombrissent légèrement tandis qu’elle effleure la capuche et de reprendre :

La discrétion, ce n’est pas ton fort hein… bref, si tu rejoins les terres bretonnes, on s’croisera peut être.

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