[rp ouvert] Premiers pas et déjà besoin d'aide.

Jacquou avait trouvé l'entrée de la grotte dont on lui avait parlé. A peine il la trouva qu'il la passa d'un pas décidé qui cachait sa gêne. Il marchait dans les couloirs de cette grotte, touchant la pierre froide, regardant autour de lui, croisant quelques brigands qu'il salua en baissant la tête.
Les allés retours se faisaient plus présente sur sa droite, alors Jacquou emboita le pas, et quelques mètres plus loin, aperçut de la lumière, surement une taverne a en croire le bruit des choppes, les voies qui s'élevaient et les hommes et femmes qui titubaient en sortant.
Lentement il s'approcha, évitant les corps ondulant d'ébriété et il poussa la porte.
Jacquou salua les personnes d'un léger mouvement de tête, et s'avança vers le comptoir.
Cherchant le tavernier du regard, il leva la main quand il le vit et lui dit :

Hep ! Viens par là l'ami, donne moi une bonne choppe de bière que je me rince un peu le gosier.

Le tavernier lui apporta aussi tôt et Jacquou déposa des pièces sur le comptoir avant de lui faire signe de se rapprocher.
Une fois l'homme penché sur le comptoir, Jacquou s'étira et lui dit discrètement :

Dis moi, on m'a dit que je pourrait trouver de l'aide ici. J'ai besoin de renseignement sur une armée, sa position, et sa destination et ......aussi....la meilleur façon de s'y prendre pour détrousser un homme.
Tu peux me conseiller ou m'indiquer une personne ?

Le tavernier tourna la tête quand il entendit qu'on l'appelait, Jacquou se retrouva seul sans réponses, il se retourna pour faire face a la salle, et tout en buvant sa choppe regardait l'assemblée qui semblait festive. L'envie de devenir brigand, de faire partie de cette communauté grandissait en lui.
Après avoir fini sa choppe, il regarda plus soigneusement chaque personne afin de trouver de l'aide, mais aucun signes de lui parvenaient. Il restait donc là, sortit son couteau et se cura les ongles noircis par la boue de ses champs.
Hmmm.....Comment s'y prendre....pensait Jacquou.

Jacquou était content que quelqu'un est répondu a son appel. Il allait peut être avoir les réponses a ses questions, mais l'invitation a rejoindre le groupe de brigand que cette femme lui donna l'intriguait mais pour l'heure il voulait juste tuer sont frère.
La mystérieuse femme posa une pièce sur le comptoir et prit la direction de la sortie, Jacquou qui ne voulait pas qui est de malentendu l'appela :

Attend, reviens ici ! J'ai a te parler !

N'écoutant pas le jeune homme, elle sortit de la taverne. Jacquou se précipita vers la porte, l'ouvrit et vit la femme devant la taverne marchant calmement surement a l'orée du bois. Il courut dans sa direction évitant les corps saoul qui animaient le devant de la bâtisse et une fois arrivé a sa hauteur, lui attrapa fermement le bras par mal adresse et lui dit :

Attends, je ne cherche pas a entrer dans un groupe pour le moment, je veux juste tuer ce qui était autre fois mon frère et pour cela j'ai besoin de renseignements, rien de plus. Veux tu toujours m'aider ?

Jacquou relâcha le bras de la femme, et restait là, devant elle, fixant ses yeux verrons. Son regard fut vite attiré par un homme saoul qui chantait les louanges de brigands, mais Jacquou reporta vite son attention sur la femme.
Allait elle l'aider ? Etait ce un piège tendu par l'homme qu'il s'était juré de tuer ? Ou tout simplement ce lien qui unissent les brigands entre eux ?
Il était trop tôt pour répondre a ces questions.

Jacquou recula la tête quand il entendit le bruit d'une épée sortir de son fourreau. La femme le menaçait de son arme, Jacquou restait immobile sans cesser de la regarder dans les yeux. Toujours en le menaçant elle lui dit :

Citation :

Premièrement, si tu tiens a garder ta jolie tête sur tes épaules, ne t'avise plus jamais de poser tes mains sur moi sans ma permission. Suis je bien claire?

Un léger se dessina sur ses lèvres et sans la lâcher du regard il lui répondit :

Je préfère demander pardon que permission.

Après quoi elle baissa son arme, et lui annonça qu'elle ne pourrait l'aider si l'homme qu'il recherchait était brigands, Jacquou sourit a ces mots, il ne cherchait pas a tuer un brigand, mais un soldat qui à l'époque était son frère.
La Saleté lui demanda de lui raconter son histoire, Jacquou ne refusa pas, alors il invita la femme a le suivre d'un petit signe de la main.
Jacquou marchait lentement dans les couloirs de cette grotte, regardant autour de lui discrètement, puis d'une voix basse, il lui dit :

Il fut un temps, l'homme que je cherche.....était mon frère, un ami comme en fait pas, mais bien vite, et c'est pas faute de lui avoir dit, son arrogance devint sa maitresse. Cette arrogance le coupa de bon nombre de personnes. J'ai bien essayer de l'aider du mieux que je pouvais, mais un jour, sa prétention le mena a la trahison.

Fronçant les sourcils en se rappelant ces mauvais souvenirs, et toujours en arpentant les couloirs, il continua :

Il est devenu un autre homme. Oser me trahir après tout ce que j'ai.....Grrr....J'ai du mal a le digérer.
Mais pour le tuer, il me savoir sa position, il fait parti d'une armée et est en guerre en ce moment d'après ce que j'ai appris, mais je ne connais pas sa position exact.

Puis il hésita a donner le nom de l'armée, ainsi que le nom de cet homme, après tout, il ne connaissais pas cette femme. Il marqua un temps d'arrêt et la dévisagea avant de lui dire :

Mais dis moi, comment pourrais je te faire confiance ? Je ne te connais pas après tout !

Citation :

Je préfère demander pardon que permission.

A ces mots, La Saleté ne put retenir un éclat de rire. Cet homme ne trembla même pas quand la pointe de son épée effleura sa gorge. Il avait du cran, pour sur, ce qui plut d'autan plus a la jeune femme. Quand il l'invita a la suivre, la Saleté n'y vit aucune objection et marcha a ses cotés, l'oreille tendue pour ne rien perdre de son histoire. Un frère arrogant, une trahison... Oui, la trahison elle connaissait, elle pouvait comprendre ce que Jacquou ressentait. Elle écouta tout son récit en silence - un exploit pour elle, dommage que la Fauchette ne soit pas la pour le constater- et sembla réfléchir un moment. Elle releva la tête et le dévisageât, un sourire amusé sur les lèvres lorsqu'il lui posa sa dernière question. Elle lui rétorqua alors, pleine de malice:

Comment pourrais tu me faire confiance? Hmmm... Disons que ... T'as pas vraiment le choix! Connais tu une seule personne ici? Je ne pense pas! Lorsque tu quémandais de l'aide a la taverne, quelqu'un d'autre t'a t il proposé son aide? Il ne me semble pas. Si tu refuse ma proposition, pense tu que tu trouvera quelqu'un de plus avenant que moi? Vers qui te tournera tu si tu n'arrive pas a me faire confiance a moi? Je suis désolée de te dire ca... en faite non, je suis pas désolée ca me fait marrer. Mais quoi qu'il en soit, t'as pas le choix, va falloir que tu te fie a moi! Mais rassure toi, malgré ma profession, j'ai tout de même des principes! Elle lui lança un de ses sourires charmeurs dont elle avait le secret et poursuivi d'une voix enjouée, Te trahir ne me rapporterai rien, je n'y vois donc aucun intérêt. Et puis, trahir un homme qui a déjà été trahis par son propre frère... Je suis bien au dessus de ça! Mais seule, je ne pourrais rien faire. Si tu veux de mon aide, alors il va te falloir rencontrer mes acolytes. Car, si j'ai bien compris, ta cible est un soldat, qui se déplace avec une armée. Tu ne compte quand même pas t'attaquer seul a une armée entière? Ce serai ridicule!

La belle s'arrêta net au milieu du couloir, ferma les yeux et prit une profonde inspiration. La Fauchette allait sans doute le lui reprocher pendant les dix prochaines années, mais elle comptait bien leur présenter ce type et l'aider dans la mesure du possible. Rouvrant les yeux, elle se planta devant Jacquou et plongea son regard dans le sien, lui souriant d'un sourire sincère.

Je suis disposée a te filer un coup de main. Mais pour ça, il va falloir que tu te fie a moi, tu n'as pas le choix. Je t'emmène voir mes amis. Quatre cerveaux valent mieux qu'un, non?

La jeune voleuse attrapa la main de son nouvel ami et l'entraina vers l'orée du bois ou elle avait laissé Théo et la Fauchette, le temps d'aller prendre un remontant. Elles souriait d'avance en pensant a leur tronche quand elle allait débarqué avec Jacquou, si celui ci était disposé a s'en remettre a elle et a la suivre.

Jacquou marchait toujours aux cotés de cette femme, qu'on appelait la Saleté en ces lieux, en l'écoutant attentivement.
Un hochement de sourcil quand il l'entendit rire aux éclats, un sourire dessiné en coin il lui répondit quand il lui demanda si il voulait attaquer seul une armée :

Héhé, non je n'ai pas cette prétention là, je veux juste les suivre, et l'intercepter lors de sa permission.
Je pensais l'attaquer de jour, pour ne pas qu'on vienne me reprocher l'aide de l'obscurité, ainsi lui faire remballer son arrogance.

Citation :

Je suis disposée a te filer un coup de main. Mais pour ça, il va falloir que tu te fie a moi, tu n'as pas le choix. Je t'emmène voir mes amis. Quatre cerveaux valent mieux qu'un, non?

Jacquou la regardait, devait il lui faire confiance ou non ? Qui sont ces gens dont elle parlait ? Comment lui faire confiance ?
Il la regarda pour ne pas qu'il y est de mal entendu et lui dit :

Tu sais Saleté....Je ne cherche pas d'hommes ou femmes pour m'aider a le brigander, c'est une histoire dont je veux m'occuper personnellement, je ne me vois personne d'autre que moi pour le battre......Pas que je soit le plus fort, mais c'est entre lui et moi. Tu sais je cherchais juste a savoir où est posté son armée, si tu peux m'aider la dessus, je t'en remercies.

Jacquou réfléchissait depuis un bon moment a devenir brigands, les idées qu'il avait de se monde semblaient n'être que rêve et ce pourquoi il se battait avant, n'existait plus....
Mais l'heure n'était pas a entrer dans un groupe de brigands, mais a la vengeance. Surement qu'après il rentrerait dans un groupe qui voudra bien de lui ou bien partir en solitaire sur les routes a la recherche de victimes.
Jacquou se demandait si les amis de cette femme allaient bien pouvoir l'aider, pas le temps de dire ouf qu'elle lui attrapa la main et le força a entamer le pas en direction de l'orée du bois. L'homme suivait les pas de la femme, avant de lui dire :

Donne moi la position de cette armée, je m'occuperais du reste et si sa bourse est pleine je te donnerais quelques pièces pour le service rendu.

Jacquou s'arrêta quand la femme s'immobilisa, il la regardait se demandant ce qu'elle voulait, puis entendit ces mots :

Citation :

Soit. Si la haine te dévore a ce point, je ne peux t'empêcher d'assouvir ta soif de revanche. Mais prends bien garde a toi. Si une fois ta mission accomplie le cœur t'en dit de rejoindre une bande de brigands au grand cœur qui recherche l'aventure, reviens ici et cherche moi. On a toujours besoin de cœurs vaillants et le tien l'est, j'en suis convaincue. Pour ce qui est de cette armée et de ton frère, donne moi son nom. Il se trouve que j'ai ... quelques contacts haut placé qui pourront sans doute me dire ou se trouve ta proie. Des que j'ai des nouvelles, je t'enverrais un pigeon, alors reste dans les parages quelque temps.

La haine et la colère sont peut être deux émotions inutiles, mais quand elles nous collent, il est bien difficile de s'en débarrasser autrement qu'en allant dans leurs sens.
Cette histoire peut bien m'apporter tristesse et douleur, j'en sortirais que plus fort. Je te remercies de ton aide.

Puis après l'avoir remercier en inclinant la tête, il prit le parchemin et nota le nom de sa proie ainsi que celui de son armée. Jacquou la regarda une dernière fois, et s'éloigna lentement avant de faire demi-tour et de reprendre la route vers la sortie.
Quelques pas plus loin il s'arrêta et se retourna avant de lui dire :

La Saleté ! Quand tu auras mes informations, fais moi un signe dans les bois qui recouvrent cette grotte, je t'y attendrais.
Au plaisir !

Puis la saluant d'un signe de la main, repassa au milieu des hommes qui se trouvaient devant la taverne, certains étaient saoul, chantaient, dormaient, d'autre courtisaient, alors Jacquou marchait délicatement entre les corps quand il bouscula un homme bouteille a la main qui lui dit :

Hééééééé ! 't'peux pas faire tention ou qu'tu mets les pi.....pieeeeedss ?

Jacquou se retourna et le regardait calmement avant de lui dire :

J'en suis désolé l'ami je ne t'ai point vu !

Et reprit son chemin, après tout il n'était pas encore de ce monde, ne connaissait pas cet homme, alors a quoi bon entrer en conflit ?
Il repassa dans le couloir qui l'avait emmené jusqu'ici et sortit avant de disparaitre dans l'obscurité des bois.

L’Anguila retirait ses couteaux de la poutre dans laquelle ils étaient plantés. Deux nuits qu’il rejoignait cette grotte, deux nuits à s’imprégner de l’atmosphère, deux nuits à s’rincer l’gosier à la mauvaise bière. L’Bris avait eu raison de lui r’filer cette adresse, il était comme un poisson dans l’eau, il n’était pas pressé, on viendrait bien lui parler à un moment ou un autre, de toute façon personne ne l’attendait.

Il reprit place à 10 pas et lança à nouveau les 3 premiers couteaux à la suite, par la lame, ils se plantèrent groupés dans le cercle qu’il avait tracé. Un saoulard qui l’observait vint pour lui en montrer :

Hey l’gamin facile ton truc, laisse faire j’vais t'monter qu'j'arrive !

L’Anguila lança son dernier couteau qui vint se planter sous l’entrejambe du vieux le clouant à la poutre. Le jeune homme s’approcha et mordant l’oreille du vieux lui souffla :

Héeeeeeee la verrue qui t'as permis d’toucher à mes couteaux ? Tu veux que j’te raccourcisse l’bâton ?

Il retira son couteau et l’prenant par les épaules lui glissa deux écus dans la pogne en lui murmurant :

Ca va aller tu es encore entier… Pour cette fois.
(Puis à haute voix) Maintenant dégage !

Il rit en le voyant partir vers le comptoir, se tenant les bourses. Le vieux ne risquait rien, il faisait que cela depuis qu’il avait 12 ans. Enfin non il volait des poules aussi et soulageait quelques bourses mais maintenant, il voulait plus. Maintenait, il voulait se faire un nom.

Jacquou revint dans la grotte où il pensais cette fois non pas trouver de l'aide mais des bras, La Saleté ne donnait plus de nouvelle, bien qu'elle lui ai dit non a sa proposition, il décida de revenir en ces lieux espérant la trouver.
Comme a son habitude, il se dirigea vers le comptoir où il appela le tavernier afin de lui demander si il avait vu la salle tête de la Nova.

Dis moi tavernier, tu as revu la Saleté dans les parages récemment ?

Mais, a l'entente de ce nom, il préféra taire ses mots et repartit vers un autre soulard qui l'appelait.
Jacquou tourna désespérément la tête de droite a gauche quand son regard se posa sur une crinière noire. C'était un homme qui passait le temps en lançant des couteau contre une poutre. Il était agile et ne manquait aucuns coup, alors Jacquou s'appuya contre le comptoir et l'observa quand un vieillard ivrogne vint a sa rencontre puis posa la main sur un de ses couteaux.
C'est a ce moment que l'homme lança son dernier couteau entre les jambes du vieillard le plaquant ainsi contre la poutre, Jacquou, par réflexe posa la main sur son manche, et fit un pas devant lui avant de s'arrêter et de laisser la situation se calmer.
L'homme l'attrapa par les épaules mais un reflet arriva aux yeux de Jacquou, un reflet doré. Il pensa d'abord a une dague qui menaçait le dos du vieillard mais quand le reflet se doubla il pensa a ......

Une sourire se dessina légèrement sur les lèvres du jeune homme qui se retourna vers le tavernier pour lui commander de quoi écrire.
Une fois sa missive prête, il la plia dans sa main, et a l'aide de son baton, entra dans le personnage d'un boiteux avant prendre la direction du lanceur de couteau.
Une fois arrivé a sa hauteur, faisant mine de perdre l'équilibre, il le heurta en glissant au passage son bout de parchemin dans la main de celui ci puis tailla la route toujours en boitant.

Il ramassait à ses couteaux, quand un boiteux le heurta. Sa main se crispa sur le manche et il fit face à l’homme un brin de haine dans le regard s’apprêtant à le raser de près pour lui donner l’envie de dessaouler. Il sentit un vélin que l’homme lui glissait dans la pogne, ne trahissant pas sa surprise, il harangua l’homme qui s’éloignait déjà :

C’est ca, file l'boiteux avant que j’te fasse un autre trou pour évacuer ta bière. !

Attirant l’attention sur l’homme, il enfouit le billet dans sa besace et reprit son entrainement l’air de rien. Il arma son bras, lança un couteau dans sa cible mais il fut déconcentré par l’apparition d’une brune ma fois plutôt comestible, son jet vint se planter un centimètre en dehors du cercle.

Déconcentré ! Elle avait réussi à le déconcentrer un instant, d’accord il n’avait pas pris de femme depuis la gueuse culbutée, il y a 3 jours, sur la route, mais quand même ca avait l’don de l’irriter. Il la toisa et reprit d’un air rageur ses couteaux, recommençant à s’entrainer de plus belle. Tout à coup il se mit à sourire carnassier, en pensant qu’il jouerait bien du couteau pour voir quels trésors elle pouvait cacher sous ses frusques.

Le gitan faisait mine de rien mais reluquait la brune plutôt appétissante mais du genre qui vous consume au lieu de simplement vous bruler. L'instinct lui disait de s’méfier mais les picotements dans l'échine et les gargouillis lui disaient d'aller commander une cervoise.

Comme dab, il écouta son bas ventre, et décrochant le couteau qui venait de rater sa cible, il se dirigea vers le comptoir et s'installa pas très loin de la brune, plantant son couteau sur le bois et s'adressant au tenancier :

L’crasseux envoie moi une autre bière et remets à la p’tite dame !

Quand le tavernier revint, il posa tranquillement ses deux derniers écus sur le comptoir en levant sa chope à la santé de sa fortune disparue tout en détaillant la femme, se disant qu'elle portait pas la lame comme une fille de joie.

L’Anguila vit avec satisfaction que la brune, loin de lui coller la lame sous le naseau, leva sa chope à son tour. Elle s’adressa à lui d’un voix claire mais déterminée :

Merci!Si prochaine,il y a,elle sera pour moi!

Il leva sa chope et but d’un trait, puis reposant l’godet sèchement, il la laissa entamer la conversation. Il plongea son regard dans le sien. Elle finit sa chope et vint se planter devant lui, suffisamment pour qu’il puisse humer son odeur mais de façon à laisser l’espace pour sortir son épée qui, à en juger avait l’air aiguisée à souhait.

Moi,c'est la Chipie,enchantée

Bris lui avait dit de se pointer à la grotte et d’attendre mais il ne lui avait pas dit qui ou quoi. En tout cas, la brune était sur ses gardes et lui ne comptait pas s’en faire raconter.

On m’appelle L’Anguila, le plaisir est pour moi,

Il pensa , enfin j’espère !

L'Anguila?C'est hispanique?
Il se prit à sourire,… Sourire ? Bref pas l’endroit pas le moment. Il s’approcha près de la brune s’accoudant au comptoir, déplaçant son couteau pour le replanter entre eux deux et tournant le dos à la salle, il se pencha pour lui murmurer :

Des gitans m’ont refilé ce nom, quant à savoir d’où il vient, peu m’importe. Content de partager une bière….

Vous changerez p't être d'avis lorsque nous nous connaitrons mieux!Si nous venons à mieux nous connaître!Qu'est ce qui vous amène par ici?

Il sourit à nouveau, il aimait les femmes de caractère et celle-là n’en manquait assurément pas. Il se dit que de toute façon il n’avait rien à perdre à discuter, la brune était plutôt jolie et il était venu pour se faire connaitre et trouver de un but à sa vie.

Je n‘avais rien d’autre à faire et j’en avais marre de voler des poules alors un ami m’a conseillé de venir trainer mes haillons dans le coin, et je suis là buvant en regardant le joli paysage…

Il rit en détaillant la belle et fait couler la dernière goutte de sa chope vide sur sa langue.

Ca fait soif d’causer !

Décidément pleine de surprises la brune, non contente de l’émoustiller en bougeant son postérieur devant lui v’là qu’elle a du répondant et qu’elle tient l’alcool. Bon ok, pas non plus du tord-boyau qu’ils sont en train d’s’enfiler mais quand même.

Otez moi d'un doute...Vous ne chercheriez pas à me saouler au moins?

Elle a réussi à lui faire effacer son sourire en 10 secondes. Elle ne s’rait pas en train d’insinuer qu’il la saoule pour profiter d’elle ? Il est peut-être novice d’en l’art d’estourbir le pourceau mais il n’a jamais eu besoin d’saouler une donzelle pour la culbuter sur la paillasse. Enfin elle n’est pas censée le connaitre et il est vrai qu’elle doit en voir pas mal passer des gaillards de tout type. Il garde son garde apparent et continue de faire connaissance.

Non si je voulais quelque chose de vous, là, je le prendrais mais je n’vous connais pas assez ou alors je ne suis pas assez affamé au choix. (Puis plus bas, se rapprochant encore d’elle) Et toi qu’est ce qui t’amène ici ?

Il voyait qu’il avait marqué des points, une tension de son corps un certain raidissement, l’Anguila avait appris à observer cela, toujours utile lorsque l’on devait dérober une bourse ou voler un pain.

Je n‘avais rien d’autre à faire et je suis là, buvant, en regardant le paysage…

Touché, la donzelle avait retourné la phrase, il commençait à en avoir assez de ce petit jeu du chat et de la souris. Il prit la nouvelle chope qu’elle lui offrait, il la choqua contre la sienne, puis buvant la mousse, il se frotta la bouche sur sa chemise et s’adressa a elle en la fixant dans les yeux.

On s’est assez testés, je pense ! Si on se tutoyait et que l’on mette tout sur la table ?

Disant cela il observa les courbes de la brune se disant que ce n’est pas leur histoire qu’il aimerait prendre sur la table, mais il fallait un début à tout.

Oh...Vous ne voulez plus jouer?
(Esquisse de sourire de l'Anguila)

Si le tutoiement vous est plus agréable,allons y donc!Quant à ce que nous devrions mettre sur la table...
Désolée mais...Je n'ai rien à mettre sur la table!Que voulez-vous...euh...Que veux-tu savoir?

Ah j'préfère comme ca ! Le vous c'est comme le messire c'est bon pour les pourceaux, moi je l'porte très mal.

Décidément elle lui plaisait bien la belle et elle était joueuse, bon point. II la testait et elle répondait parfaitement. Il regarda la salle grouillante et aperçut une table en retrait qui se libérait. Il prit son couteau qui alla rejoindre ses frères sous ses haillons et il lui fit signe le suivre.

Sans attendre sa réponse, il prit les chopes et il se dirigea vers le coin à l’ombre d’une poutre et s’assit sur une chaise, faisant glisser l’autre au loin, ne lui laissant d’autre choix que de s’assoir sur lui ou sur la table. Cela promettait au jeu de continuer encore un peu et ca l’exciter le gitan.

Il observa sa démarche féline, non pas une fille de quat’sous celle-là, il l’observait en se disant qu’il aimerait bien….