La forêt, un arbre creux sur le bord d'une route.
C'est là que se trouvait Sir Edward's, là où il espérait pouvoir commencer à se rendre justice lui-même.
A cette pensée, il se remémora le pourquoi il était caché dans cet arbre à ce moment.
Ancien bourgmestre, il avait été accusé pendant son mandat de tout faire pour couler le village. Ses "amis" lui avait tourné le dos, les uns après les autres et bien rapidement il s'était retrouvé esseulé, traité de tous les noms. Sa compagne quant à elle fût tuée par l'armée de son duché lors d'une erreur de manœuvre comme ils appellent ça.
Dégouté, il avait alors décidé de se venger de tous ces ingrats qui avaient la critique facile mais dont bien peu agissaient réellement. Il se dit alors qu'il allait leur montrer ce que c'était d'agir vraiment et leur faire payer leur dédain.
Un matin, il était donc parti de chez lui pour vivre sur les routes, sans aucunes explications dévoilant ses intentions.
Une halte dans une ville et deux jours de marche plus tard, il se trouvait donc là, dans cet arbre creux situé à quelques pas d'une route frontalière, la nuit complètement tombée, les sens en éveil pour repérer l'éventuelle approche d'un voyageur.
L'attente fût longue, très longue. Sir Edward's, manquant cruellement d'expérience dans ce domaine s'assoupit peu à peu, les minutes passant. Soudain, un craquement le tira de sa somnolence. Se redressant rapidement mais avec discrétion, l'oreille aux aguets, il se rendit compte que ce n'était qu'un animal de passage qui s'enfonçait dans les fourrées. Quelques secondes plus tard, il distingua des bruits de pas sur la route caillouteuse, sans doute ce qui avait fait fuir l'animal...
Tirant lentement son épée du fourreau mais tout en restant dissimulé dans le creux de l'arbre, les pas se rapprochaient et chacun d'eux faisaient battre encore un peu plus vite le cœur de Sir Edward's dans sa poitrine. Le voyageur qui semblait seul passa devant sa position. Il le laissa s'éloigner quelque peu, sortit de sa cachette et le suivit pendant une dizaine de secondes. Il ne lui restait plus que quelques pieds à parcourir pour atteindre sa victime mais Sir Edward's frappa dans un cailloux, trahissant sa présence. Il se jeta alors sur le voyageur qui eu à peine le temps de se retourner et lui envoya un bon coup d'épée dans le ventre. Ce dernier, tituba quelque-peu puis s'effondra lourdement face contre sol.
Sir Edward's, toujours l'épée à la main le retourna de sa botte, se pencha sur sa première victime, lui pris sa bourse et son sac et, soudain, comme rattrapé par un sentiment de peur se mis à courir en direction de la frontière.
Après deux heures de marche et la frontière passée, des flashs de ce qu'il venait de faire occupaient son esprit. La fatigue se faisant de plus en plus importante, il s'enfonça dans un bois, s'assit le long d'un arbre et sombra dans le sommeil.
Les premières lueurs du matin tirèrent Sir Edward's de son repos. Il en profita pour ouvrir la bourse et le sac qu'il avait dérobé au voyageur. Dedans il pu découvrir une cinquantaine d'écus ainsi que trois miches de pain. Un butin bien maigre se dit-il mais peu importe, cela n'était qu'un début qui appelait d'autres actions où, il en était persuadé, la chance serait plus clémente.
Il mangea un bout d'une des miches puis repris la route en direction de la prochaine ville où il séjournerait un jour ou deux avant de repartir pour faire payer aux gens ce que la société lui avait fait subir.
Sujet: Renouveau et vengeance. 