Journal de Hey là !

Invité

Hey là ! a écrit:: "Très cher journal, tu me connais depuis quelques temps vu que je te trimballe dans mon sac depuis un bon moment déjà.
Tu étais dans la main d'un jeune homme avec un visage très sympathique.
En plus, ce jeune homme m'a cédé facilement tout ce qu'il avait sur lui, y compris toi et une petite bourse tout aussi sympathique.

Il y avait aussi, en plus de la bourse, une grande boîte avec des rouleaux de parchemins pour lettres, des cachets de cire et deux jolies bouteilles d'encre.
J'ai vendu la boîte (je ne vois pas tellement qui peut s'intéresser à des boîtes, mais bon, les riches font ce qu'ils veulent) et j'ai gardé deux ou trois rouleaux de parchemin, d'une très bonne qualité et la bouteille d'encre. Toi aussi, bien sûr.

Ensuite, je t'ai rangé, et je te regarde de temps en temps, en souvenir du bon vieux temps justement. C'est sans aucune hésitation à toi que j'attribue mon retour au brigandage actif.

En venant avec moi, journal, tu t'attendais à une grande aventure, mais tu as été un peu déçu, il faut le dire. Je ne courais pas de risque, mais la vie passionnante, ce n'était pas encore ça.

Aujourd'hui, je me remets à cette intéressante occupation si lucrative qu'est le brigandage. J'ai décidé de consigner ici, malgré la mauvaise qualité de ton parchemin, je dois te le dire, toutes mes aventures.

Voilà, j'ai écrit une page pour ne rien dire (j'écris peut-être un peu gros, aussi).
On dira que c'est l'introduction de ma remarquable aventure, d'accord ?
C'est bien. Je m'entends toujours bien avec tout ce qui ne parle pas.
Allez savoir pourquoi.

Invité

Citation :: Mon pauvre journal, tu ne sais pas à quoi tu as échappé !
Un peu plus et tu étais pris, voire lu, par ces abrutis de geôliers Berrichons.

Je m'excuse pour tous ces désagréments, c'est de ma faute.
Je n'ai pas du tout eu de chance pour ma première victime, mais qui ne risque rien n'a rien.
J'ai saigné un soldat fidèle à sa patrie qui ne voulait pas se rendre.
Il n'a pas apprécié du tout. Et moi, j'ai fait une découverte : les cadavres peuvent porter plainte.

Je suis partie prier Aristote en retraite spirituelle, forcée par la date.
C'est mon pèlerinage annuel.
Malheureusement, le juge a pas apprécié. Alors que je lui avais dit avant !
Il venait de changer, le juge.
Alors que j'avais fourni de magnifiques fausses preuves, j'attendais le verdict de l'autre qui m'avait à la bonne, paf !
Celui-là arrive et il me demande une "gravure" entière. Le jour où je pars en pèlerinage.
Et c'est quoi une gravure ?
Je lui ai bien entendu répondu que je partais dans les cinq minutes en pélerinage, et que je n'avais vraiment pas le temps de graver quoi que ce soit.

En me réveillant de ma méditation sur les bienfaits d'Aristote, j'ai eu une grosse surprise : je ne retrouvais plus mon enveloppe charnelle.
J'ai donc dû m'installer dans la tête de quelqu'un d'autre qui priait aussi. Le temps qu'elle revienne de sa retraite, elle aurait une bonne surprise, mais en attendant, j'avais une vengeance à exécuter.

Maintenant que je suis dans le corps d'une autre, je ne crains plus rien pour mon moi d'avant.

Je peux donc crier haut et fort que j'aurai la peau du Juge du Berry.
Et qu'il n'est pas près de dormir tranquille.

Pour moi, une nouvelle vie commence.