Recherche tueurs à gages

L'homme entra dans la salle et placarda l'affiche suivante:

Citation :

Je cherche 2 à 3 personnes pour détrousser et tuer une personne tant IG que RP.

IG: Suivre l'objectif , le détrousser à la première occasion et le laisser pour mort

RP: À jouer en halle, le vol et assasinat de l'objectif

Tarifs; Négociables

Que les interessés me contactent par MP

Morena qui passait dans le coin, entendit un perdu déblatérer des propos étranges. Elle s'arrêta, ho pas trop longtemps, elle avait peur des mauvais sorts;

Hey! Le sorcier! On pige rien à ce que tu causes face de pet! Ça veut dire quoi Ijé et errper et aussi un emmper j'connais pas non plus!

Elle le regardait étrangement et comme elle avait très peur du mauvais oeil, ben oui Tresignies lui avait raconter des histoires à dormir debout, elle prit ses jambes à son cou.

Morena n'avait pas quitté les lieux assez rapidement et s'était retrouvé sitôt une lame sous la gorge, menacée de se faire écourtée sa jeune vie. Elle n'était plus à une rouste près et la fatigue des derniers jours l'empêchait de réellement comprendre la précarité de la situation. À choisir entre mourir ou perdre ce qu'elle avait de plus précieux sous la contrainte d'un malade, elle préférait de loin la première option.

Elle releva le nez, emplie de courage ou simplement inconsciente ;

Tresignies, tue-le! Tu connais la règle! On attend personne. Tu l'achèves ou sinon tu seras responsable de c'qui m'arrivera par la suite!

Elle sentait la poigne ferme du recruteur. Elle tenta quand même de se dégager, ce qui ne fit que percer légèrement sa fine peau sous le menton. Un mince filet de sans s'écoula. Traçant sa route jusqu'à son buste frais. Elle resta ensuite docile, patientant jusqu'à ce que Tresignies se décide à lui préserver son honneur. Devant son hésitation, la panique commença doucement à prendre possession de l'esprit de la jeune fille.

Après avoir chahuter avec Le Petit non loin de là, Ko boitait dans le tunnel de pierre pour aller s'assurer que Morena allait bien. Elle avait beau avoir une grande bouche, elle n'avait sûrement pas crier "tue" pour rien, et ce n'est pas aujourd'hui que le brigand allait abandonner son amie.

Arriver à l'entrée de la salle, le jeune homme observa la scène : il y avait deux inconnus et Morena. Les deux bougres étaient armés d'épées et Morena... Était à moitié nue ?! Il n'en fallut pas plus au paranoïaque pour s'imaginer que ces deux brigands avaient l'intention de violer la jeune femme, et qu'ils se disputaient pour savoir lequel allait lui passer dessus en premier.

Ko était bien décidé à leur faire regretter leurs pulsions, mais il avait perdu son épée et sa dague récemment. Ouvrant son oeil encore rouge pour jeter un regard autour de lui, il aperçut un ivrogne entrain de picoler, bouteille à la main. Cela tombait bien, ces temps ci, son arme favorite était les bouts de verre. Le brigand boita donc vers le sac à vin et agrippa la bouteille, que le bougre ne lâcha pas, puis il commença à gindre :

M'bouteille ! *hips* C'est m'bouteille ! Touche pas ! *hips* Saligot !

Exaspéré de voir cette larve incapable de protéger son bien, Ko lui arracha son précieux des mains et lui brisa dans la face. L'ivrogne poussa un cri de douleur, protégeant son visage ensanglanté avec ses mains noirs de crasse, du sang immaculé les débris sur le sol et la bouteille cassée que tenait le jeune homme par le goulot, mais qu'importe. On n'était pas à un alcoolique près ici.

Maintenant qu'il était armé -quoi que tout est relatif-, le brigand boitait vers le groupe comportant Morena, et d'où s'éleva un "ta frangine". C'est quoi cette histoire encore ? Qu'est ce qu'il raconte le vermisseau qui faisait face à Ko ? Morena ne lui avait jamais parlé d'un frère. Il savait que sa mère avait été une brigande de la Grotte, qu'elle avait un père adoptif, mais des frères et sœurs, elle s'était gardé de lui dire. Et c'est quoi ce grand frère qui veut violer sa petite sœur ? Bon d'accord, le père de Ko avait violé sa grande sœur, mais tout de même... Quoi qu'en y réfléchissant bien, le frangin voulait peut être protéger sa sœurette, ce qui expliquerait le "tuer" qu'il a entendu tout à l'heure. Oui, c'est sûrement ça. Bref, ils en discuteront plus tard, le moment était venu de faire ce que le jeune homme savait le mieux faire : transformer une simple bagarre en véritable boucherie.

Va aussi y en avoir par terre... Ton cadavre pourra mariner dedans ! dit il au brigand qui lui faisait face quand il fut à quelques pas de Morena et des deux autres inconnus.

Maintenant que les adversaires étaient choisis, Ko s'approcha d'avantage d'eux, dévisageant l'homme d'un air dédaigneux, avant de défaire la ficelle qui retenait sa cape accrochée à son dos, et la tendit à Morena pour qu'elle cache son corps encore pur de la vu des hommes mal intentionnés. L'idée de se rincer l'œil lui traversa la tête, mais comme dit le proverbe : "On ne meurt jamais que dans un moment d'inattention" (N. Franck)

Tresignies hésitait, Morena rageait... Il fallait le tuer! Demeurer là, à la vue de son frère d'armes, sous la lame perverse de l’homme qui s’acharnait sur son corps était simplement atroce. Elle avait porté ses deux mains au bras qui la retenait sous le menton. Il ne fallait pas perdre conscience. Se sortir de là, pour retrouver ceux qu'elle aimait. Oui, quitter ce monde de fous! Si sa mère s'y était plu, la vie se chargeait d'une bien drôle de manière de lui faire comprendre qu'il n'était pas pour elle. De grosses larmes coulaient sur ses joues. Tout le courage qu'elle avait s'était effondré à ses pieds en même temps que ce corsage. Il s'était étalé tout comme sa dignité. Elle était impuissante, contrairement à la fois qu'elle avait fait face au gros Réjean. L'écorcheur qui était devant elle, semblait encore plus hésitant. Ses paupières s'abattirent à nouveau sur ses iris émeraude, libérant à nouveau deux grosses perles qui dévalèrent le long de son visage tuméfié par de précédentes batailles et vinrent se mélanger au sang qui colorait sa poitrine printanière.

Elle rouvrit les yeux. C'est à cet instant qu'une drôle de danse, comme une valse où s'entrelaçait les pas et les voix partirent en tourbillon. Des vibrations de voix grave dans son dos et tout autour marquèrent la cadence. Elle tendit une main vers la cape, comme pour prendre cavalier, alors qu'une violente poussé la propulsa dans les bras de Tresignies. Elle pensait être sortie d'affaire, quand celui-ci refit un bond en sens inverse, plongeant les trois corps au sol, prolongeant la danse à l'horizontale. La cape étant empoignée, les doigts de desserraient plus leur poigne. Son torse était toujours dénudé, mais camouflé par le corps de son acolyte qui l'écrasait désormais. Pour la première fois, elle leva les yeux sur celui qui lui avait fournit de quoi pour se vêtir, bien qu'elle l'avait reconnu au timbre de sa voix.

Bouges ta tête, Morena !

Elle tourna la tête du mieux qu'elle put vers la gauche, en direction de Ko. Elle leva la main en sa direction, murmurant plus qu'elle ne parlait; aide-moi... Les yeux clos, anticipant les coups à venir, au milieu du champ de bataille. À cette heure, elle aurait voulu mourir... simplement.

La Babette, qui comme toute Cormec qui se respecte, n’a pas la patience d'attendre. À défaut d'avoir un guide, elle se lance dans une petite visite touristique de la grotte. Une salle où on affiche de l'ouvrage, pourquoi pas allez zieuter ce qui s'y trame. Ouvre la porte en curieuse, quand elle aperçoit un attroupement. Un homme debout, un autre couché sous une donzelle, un second par dessus. Le visage de la gamine tournée vers Babette, les yeux clos. Son sang se fige quand elle les reconnait, Morena? Tresignies?. Douée dans les jeux de hasard, la rousse garde son sang froid. Après tout, ce genre de bastringue, elle a moult fois connu jadis dans les bordels. Ça pue les prises de têtes pour de la jouvencelle. Pas question de laisser la fille du Kallias en pature. V’là le métier qui refait surface, menotte sur un pan de sa robe attaché à sa ceinture, dévoilant une cuisse à la peau de rousse. S'avance d'un roulement de hanche, un sourire aguicheur sur sa bouille de mutine. Tente de détourner l'attention pour permettre aux deux écorcheurs de se tirer de cette impasse, quoique le Tresignies, semble en mesure d'y parvenir.

C'est ici pour les offres? J'viens faire du repérage pour un de mes costauds qui n'aime pas trop s'montrer la trogne. Enfin, je tombe peut-être mal, ça semble préférer jouer les dépuceleurs de gamine inoffensives là. Tut tut tut! Pas du gros défi à relever ça! Joue les condescendantes, en lançant un regard méprisant à la Morena. Espère que le Tresignie se pliera au jeu et profitera de l’occasion. S'approche de celui qui l'intéresse, celui qui semble sous la cape, profiter des charmes de la gamine avec des mains baladeuses. Peut-être se trompe-t-elle? Elle ne lui demandera point. Une caboche légèrement inclinée, se mordille une lèvre, tout en remontant félinement sa tignasse en chignon. Poursuit sa tirade tout en lui claquant un clin d'oeil. Alors tu continues de perdre ton temps avec ces novices où tu… m’accordes un brin d’attention mon mignon?

[HRP] LJD Tresignies n'est plus disponible pour terminer le RP et je détiens une autorisation permanente pour faire agir son perso. Quant à LJD Kaska, après trois MP lui demandant de venir terminer le RP il n'a toujours pas répondu. Je lui avait signifié dans ces MP's que s'il ne répondait pas, nous le terminerions à notre sauce. J'ai pas été méchante dans ma finale. Voilà![/HRP]

Elle n'aurait pas voulu être vu de tous ces amis qui étaient venus lui porter main forte, elle aurait aimé se réveiller et rire d'un mauvais rêve, elle aurait voulu se blottir contre sa mère.... elle semblait alors prendre conscience de tout le non-sens de sa triste vie. Ses larmes continuèrent de couler le long de ses joues, le sang s'était coagulé sur son cou, quand soudain, elle fut tirée vers le haut.

Était-elle morte? Certainement et tout le temps qu'elle "montait" elle garda les yeux fermés, étanches. Les bras de l'haut-delà étaient fort et réconfortant. Une douceur lénifiante s'était enroulée autour de ses épaules et une voix apaisante se fit entendre à son oreille;

Tu vas bien ?

Elle n'était pas morte. Ses paupières s'entrouvrirent doucement pour voir le visage de son ami tout près d'elle. Dévoilant ainsi un visage ravagé par la peur, des yeux rougis par les larmes. Un vague regard de biais lui suffit pour voir que Tresignies avait pu s'arranger du cas de son agresseur ne l'ayant plus entre eux. La jeune fille fut trop perturbée pour s'apercevoir qu'au milieu du groupe de badauds assoiffés de sang se trouvait Babette, qui elle aussi était venue à sa rescousse.

Tenant fermement les pans de la cape, instinctivement, Morena alla se blottir dans les bras fraternels de Ko et lui répondit enfin dans un murmure;

Non Ko, je ne vais pas bien....Emmène moi ailleurs, je t'en prie...